Roland J. Keller
Artemis attend l’éclipse totale de Lune
Dernière mise à jour : 21 août
Flash-back ! Seul reporter Suisse accrédité aux pieds d’Artemis, je suis sur site depuis le 4 novembre 2022, ayant assisté au roll-out (sortie de garage) de la fusée lunaire, attendant l’éclipse totale de Lune du 8 novembre – non visible en Europe – et le lancement, lundi 14 novembre.
[Cape Canaveral, November 5, 2022] – Bonjour à toutes et tous qui me lisent sur ce blog. Depuis mon retour en Suisse le 9 septembre, me revoilà de retour sur le « Pas de tir » 39B, voilà donc déjà près de deux mois.
Buts de ma mission : 1. Voir la sortie d’Artemis de son garage le 4 novembre – c’est fait ! 2. Assister à l’éclipse totale de Lune le 8 novembre, sur site, avec la fusée lunaire en fond, j’ai les 2 badges officiels pour y être. 3. Poser mes appareils photo aux pieds de la fusée et assister à son lancement prévu le 14, 16 ou 19 novembre. 4. Booster l’écriture du livre sur la fabrique d’outils de coupe jurassienne Louis Bélet SA, dont je suis mandaté. 5. Être en ligne avec la conférence de presse de la sortie du livre sur mon ancien professeur d’école primaire Michel Girardin, prévue le 9 novembre. Quel boulot !
Dilemme de départ
Ma décision de revenir aux USA a été un peu complexe à prendre. Pour le lancement, étant donné que le 14 novembre est un lundi, je devais être à la NASA, à l’Office des badges (premier passage obligé), au plus tard vendredi 11 novembre à midi, au plus tard. Comme l’éclipse totale de Lune – non visible en Europe – a lieu le 8 novembre, il m’aurait fallu être badgé le 4 novembre au plus tard, jour de la sortie d’Artemis de son hangar. Dilemme : comme j’ai déjà assisté de nuit à ce genre de « roulement » de fusée en mai dernier, je ne savais pas trop si j’allais partir avant ou juste avant le lancement. Finalement après mûre réflexion et après avoir appris que mon collègue rédacteur en chef de Ciel & Espace, Philippe Henarejos serait à la sortie d’Artemis, je me suis décidé à y aller au plus vite.
Tiens, on me reconnaît ici !
Démarche express, car deux jours avant mon départ de Zurich, je n’avais pas encore de vol direct Zurich-Miami dans le collimateur. Ce qui fut vite acté grâce à l’agence Kuoni voyage, j’ai pu embarquer le 2 novembre avec le vol LX64 dont j’ai pris l’habitude et le pli. Après une nuit d’hôtel à Miami Airport, j’ai réceptionné le lendemain ma voiture Ford Fusion hybride, et foncé jeudi 3 novembre à ce fameux premier poste des badges avant qu’il ne ferme à 14h30. J’y suis arrivé à midi pile et on m’a reconnu ! « Ah, vous revenez m’a demandé la réceptionniste ? ». Ben oui, évidemment. Dans ma tête, je me disais : « bigre, j’ai bien fait de m’y prendre à ce moment-là ».
Salle de presse vide : que pour nous !
Du coup, tout s’est accéléré. Il m’a fallu alors m’installer et poser mes bagages à l’hôtel, puis partir au deuxième poste de badges (le PIDS), avant d’être escorté en auto – que pour les étrangers – jusque sur le site de presse. Là, avec Philippe Henarejos, on a pu constater que la salle était totalement vide. On nous a fait savoir que nous étions les deux seuls journalistes étrangers accrédités parmi seulement une trentaine d’Américains, pour cette sortie, dont on ne cache pas une certaine fierté (voir photos).
« roll-out » bien huilée La fusée aurait dû montrer le bout de son nez le lendemain 4 novembre à minuit une. Elle est finalement sortie plus rapidement. Voici un extrait de la News de Philippe Henarejos sur Ciel & Espace :« La procédure du « roll-out », la 3e, est désormais bien huilée. Si bien que la fusée a fait mouvement dès 23 h 20, ce 3 novembre, avec environ 40 minutes d'avance sur l'heure initialement prévue. Ce ballet devient également habituel : seulement une trentaine de journalistes, dont deux non-Américains (Roland J. Keller, de Suisse, et votre serviteur) avaient fait le déplacement pour y assister. Le crawler, l'énorme tracteur à chenilles qui transporte la fusée, sa table de lancement et sa tour, a d'abord parcouru une cinquantaine de mètres en dehors du VAB avant d'observer un arrêt de plus de 30 minutes, le temps de rétracter la passerelle d'accès à la capsule Orion, tout en haut de la fusée. Puis le convoi s'est élancé à 1,5 km/h en direction du pas de tir 39B distant d'environ 5 km. »
Artemis awaits the total eclipse of the Moon
Flashback! As the only Swiss reporter accredited at the feet of Artemis, I have been on site since November 4, 2022, having attended the roll-out of the lunar rocket, waiting for the total lunar eclipse of November 8 - not visible in Europe - and the launch on Monday, November 14.
Hello to all of you who read this blog. Since my return to Switzerland on September 9, I am back on the "launch pad" 39B, almost two months ago.
My mission's goals: 1. to see the Artemis coming out of its garage on November 4th – it's done! 2. To attend the total lunar eclipse on November 8, on site, with the lunar rocket in the background, I have the 2 official badges to be there. 3. Put my cameras at the feet of the rocket and attend its launch on November 14, 16 or 19. 4. Boost the writing of the book on the Jura cutting tool factory Louis Bélet SA, for which I am commissioned. 5. Be in line with the press conference for the release of the book on my former elementary school teacher Michel Girardin, scheduled for November 9. What a job!
Departure dilemma
My decision to return to the US was a bit complex to make. For the launch, since November 14 is a Monday, I had to be at NASA, at the Badge Office (the first obligatory passage), no later than Friday November 11 at noon. As the total lunar eclipse - not visible in Europe - takes place on November 8, I should have been badged on November 4 at the latest, the day Artemis left its hangar. Dilemma: as I already attended at night this kind of rocket "rolling" last May, I was not sure if I would leave before or just before the launch. Finally, after much reflection and after having learned that my colleague editor of Ciel & Espace, Philippe Henarejos, would be at the exit of Artemis, I decided to go as soon as possible.
I am recognized here!
I did it quickly, because two days before my departure from Zurich, I still didn't have a direct flight from Zurich to Miami in my sights. But thanks to the Kuoni travel agency, I was able to board the flight LX64 on November 2nd. After a night in a hotel at Miami Airport, I received my Ford Fusion hybrid car the next day, and went to the famous first check-in desk before it closed at 2:30 pm on Thursday November 3rd. I arrived there at noon sharp and was recognized! "Ah, you're coming back," the receptionist asked me. Well yes, of course. In my head, I was thinking: "Wow, I was right to do it at that time".
Empty press room: only for us!
Then everything accelerated. I then had to settle in and put my luggage down at the hotel, then go to the second badge station (the PIDS), before being escorted by car - only for foreigners - to the press site. There, with Philippe Henarejos, we could see that the room was completely empty. We were informed that we were the only two foreign journalists accredited among only thirty or so Americans for this outing, of which we do not hide a certain pride (see photos).
"A well-oiled "roll-out The rocket should have shown its nose the next day, November 4, at midnight one. It finally came out faster. Here is an excerpt from Philippe Henarejos' News on Ciel & Espace:"The "roll-out" procedure, the 3rd, is now well oiled. So, well that the rocket made its move at 11:20 p.m. on November 3, about 40 minutes ahead of the initially scheduled time. This ballet is also becoming usual: only about thirty journalists, including two non-Americans (Roland J. Keller, from Switzerland, and yours truly) had made the trip to attend. The crawler, the huge, tracked tractor that carries the rocket, its launch table and its tower, first travelled about 50 meters outside the VAB before stopping for more than 30 minutes to retract the access bridge to the Orion capsule at the top of the rocket. Then the convoy took off at 1.5 km/h towards launch pad 39B, about 5 km away (3 miles).
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