Double couac, mais ça repart peinard
Dernière mise à jour : 13 mars
Falcon 9. Tout était sous contrôle… jusqu’à ce que la NASA "oublie" de transporter les 80 photographes présents sur le site, moi inclus – seul reporter suisse sur place. Et comme si cela ne suffisait pas, mon autofocus a décidé de partir en vacances sous 28°C. Entre couacs logistiques et bricolage photo sous une chaleur bien pesante, retour sur une mise en place un peu plus sportive que prévu.
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[Cape Canaveral, March 12, 2025] – Ce matin, tout avait commencé comme d’habitude : inspection K9 sur le tarmac du VAB, alignés en rang d’oignons derrière nos sacs, trépieds et autres bazookas photographiques. Les chiens renifleurs de la police passaient au peigne fin notre attirail – toujours aussi professionnels, ces toutous. Rien d’inhabituel.
Mais là où ça a pris une tournure plus... inhabituelle, c’est quand, une fois la fouille terminée, nous avons attendu… attendu… et encore attendu. Les bus censés nous transporter jusqu’au pas de tir ? Portés disparus. Silence radio. Une légère angoisse commence à s’installer. Un instant, j’ai failli croire que DOGE avait pris le contrôle de la NASA et que les fonds pour le transport avaient été convertis en mèmes canins plutôt qu’en litres de diesel.
J’en étais presque à imaginer Elon Musk, un café à la main, tweetant « funding secured » pendant que nous, pauvres photographes et journalistes, nous nous demandions si on allait finir par devoir marcher jusqu’à la fusée.
Première fois qu’un tel couac se produit. Un oubli ? Une coupure budgétaire surprise ? Un alignement cosmique des planètes en mode "aujourd’hui, vous resterez sur place" ?
Heureusement, après quelques sueurs froides, de nouveaux bus sont finalement apparus, nous permettant d’embarquer treize heures avant le décollage. Direction le pas de tir, un poil plus perturbé que d’habitude, mais toujours en mission.

Quand l’autofocus décide de faire grève (et que le soleil s’en mêle)
Arrivés sur le pas de tir LC-39A, nous avons vite compris que la NASA n’allait pas nous dérouler le tapis rouge. Impossible de poser nos appareils sur la route gravillonnée des tours de lancement – le célèbre crawlerway – à cause de travaux en cours. Bon, pas de panique, trois sites de prise de vue nous ont été attribués, entre herbe et bord de route.
J’opte pour le premier point de vue, installe mon trépied et commence les réglages d’usage avec le Trigger (Miops) et son capteur sonore. Tout roule… jusqu’au moment où, clac, mon cliquet d’objectif dédié à l’autofocus rend l’âme. Ah, zut. Bien sûr, ça devait arriver maintenant, en plein soleil, sous 28°C, quand je suis déjà en sueur à essayer de peaufiner mes réglages.
Pas le choix, il faut faire le réglage à l’œil – retour aux bonnes vieilles méthodes, mais avec une pointe d’énervement et un soleil un peu trop enthousiaste à cogner sur mon dos.
Maintenant, il ne reste plus qu’à espérer que tout fonctionne lorsque nous récupérerons nos appareils… une heure après le lancement. Verdict bientôt.
Double Glitch, but We’re Back on Track

Falcon 9. Everything was running smoothly… until NASA somehow forgot to transport 80 photographers, myself included – the only Swiss reporter on site. And as if that wasn’t enough, my autofocus decided to call it quits under 28°C (82°F). Between logistical hiccups and some good old-fashioned manual focusing under the blazing sun, here’s how things got unexpectedly intense.
The morning started like any other: K9 inspection on the VAB tarmac, all lined up like obedient students behind our bags, tripods, and other bazooka-sized camera gear. The police dogs sniffed through our equipment—solid pros as always.
But things took a… turn after the check was done. We waited… and waited… and waited some more. The buses that were supposed to take us to the launch pad? Nowhere to be found. Radio silence. A slight sense of panic started creeping in.
For a brief moment, I almost believed DOGE had taken over NASA’s finances and that our transportation budget had been converted into dog memes instead of diesel. I could picture Elon Musk, coffee in hand, casually tweeting "funding secured" while the rest of us stood there wondering if we’d have to hike all the way to the rocket.
The first time this has ever happened. A simple oversight? Budget cuts? Some bizarre planetary alignment saying, “Not today, folks”? No clue.
Thankfully, after a few nervous glances at our watches, new buses finally showed up. Thirteen hours before liftoff, we were finally on our way to the pad. A bit rattled, but still on the mission.
When Autofocus Goes on Strike (and the Sun Joins In)
Once at LC-39A, it was clear that NASA wasn’t rolling out the red carpet for us. Setting up cameras on the famous crawlerway—the gravel path leading to the launch towers—was a no-go due to ongoing construction. No worries, though—we were assigned three shooting locations, between patches of grass and the roadside.
I picked my spot, set up my tripod, adjusted my Miops Trigger with its sound sensor, and everything was going smoothly… until clack. My autofocus switch snapped.
Oh, come on. Of course, it had to happen now, in the middle of the Florida heat, with the sun beating down at 28°C (82°F), while I was already sweating over my camera settings.
No choice but to go full manual mode—back to the old-school method, eyeballing the focus. Frustrating? A little. Doable? Absolutely. The sun was relentless, but hey, this isn’t my first rodeo.
Now, fingers crossed. We won’t know if everything works until an hour after launch, when we retrieve our gear. Verdict coming soon.
The photos of me are taken by Rob van Mackelenbergh
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